Faites entendre votre voix
En tant que syndicat, nous œuvrons tout au long de l’année pour la protection des droits des travailleurs - et des travailleuses ! C’est pourquoi nous pensons qu’il est essentiel de parler des droits des femmes tout au long de l’année — et pas seulement autour du 8 mars.
Aujourd’hui, nous avons le plaisir de vous présenter Djuna Bernard, membre du Parlement luxembourgeois, qui partage son point de vue et souligne les enjeux sur lesquels nous devons encore travailler.
Regardez son intervention dans la vidéo :
Texte de la vidéo : "Je suis Djuna Bernard. Je suis membre du Parlement luxembourgeois et je vais vous parler des droits des femmes et de leur importance aujourd'hui, dans cette vidéo. Je pense que les droits des femmes ne sont jamais un acquis et je le vois vraiment au niveau global, qu'il y a partout des mouvements de régression et c'est pour ça qu'on doit s’investir davantage pour nos droits en tant que femmes. Et je pense qu’aujourd'hui plus que jamais, avec une extrême-droite qui monte partout dans le monde, je pense que les droits des femmes, ce n'est pas un acquis, il faut qu'on les défende à haute voix.
Qu'est-ce qui vous embête dans votre vie quotidienne en tant que femme par rapport à vos droits ?
Je suis une femme en politique et je vois quand même que par rapport à mes collègues masculins, les gens commentent quand même encore plutôt mon physique que le contenu de ce que je dis. C’est quand même une réalité et c'est quelque chose qui me dérange profondément parce que je vais être élue à cause de mes idées, à cause de mes propositions et pas avoir des commentaires sur ma blouse ou sur mon rouge à lèvres... C'est assez frustrant parce que, après un débat, de temps en temps, je reçois des commentaires des gens qui m'approchent : « Ah j'aimais bien ton maquillage »ou « Ah tu portais une belle blouse », ou peut-être aussi dans le négatif. Mais je veux avoir des commentaires par rapport au contenu, peut-être aussi des commentaires négatifs ou des réactions pas forcément toujours positives, mais je suis là en tant que politicienne pour mon contenu, pour mes idées et pas par rapport à mon physique. Et ça c’est frustrant.
Où des progrès ont-ils été réalisés et dans quels domaines devons-nous progresser ?
Je pense qu'il y a une prise de conscience dans le domaine professionnel qui a changé, au niveau des femmes qui continuent à travailler, qui combinent quand même leur rôle en tant que mère, mais aussi les pères de famille qui jouent un rôle de plus en plus important ; donc je pense que là, il y a un progrès par rapport à cette définition de soi en tant que femme qui travaille et femme qui peut être aussi vouée à une famille. Donc là je pense que l’on voit un progrès, mais par contre là où je trouve qu'il y a encore beaucoup de boulot à faire, et c'est un sujet qui me tient beaucoup à cœur, c'est la santé des femmes ; parce qu'on a discuté au Parlement il y a quelques semaines sur la différences dans la santé féminine : il manque de la recherche, il manque une prise de conscience des différentes maladies qui concernent que les femmes. Et je pense que là, au niveau de la perception du corps féminin et la santé féminine, il faut encore travailler là-dessus. Et je pense que là aussi il faut faire des progrès. C'est urgent."