- réduction du stress et résilience au stress,
- meilleure régulation des émotions,
- meilleure capacité de concentration,
- diminution du risque de dépression-burnout et rechute,
- réduction des troubles de l’angoisse,
- meilleure gestion des potentiels et ressources personnelles,
- développement d’une plus grande aisance et joie de vivre, gratitude et humour
- réduction de multiples pathologies liées au stress (douleurs chroniques, inflammation, psoriasis, hypertension…)
De quoi s’agit-il concrètement ?
Le cœur de cette pratique est basée sur le concept du non-jugement, de l’acceptation éclairée ainsi que de l’autoacceptation bienveillante dont il ne suffit pas de croire à l’importance mais au contraire de les appliquer au quotidien.
Que signifie alors concrètement accepter?
Cela veut dire accueillir. Cela signifie tourner son attention vers la chose, la personne ou la situation en question et prendre le temps d’en faire une connaissance approfondie. Accepter le positif semble plus facile. Accepter de tourner son attention sur ce qui nous dérange en nous mêmes ou chez les autres, tourner son attention vers une personne que nous n’aimons pas ou qui déclenche en nous des pensées et des sentiments négatifs, tourner son attention sur des sensations physiques de douleur ou d’angoisse, représente déjà un plus grand défi.
Paradoxalement, si nous acceptons de ressentir ce qui ce passe en nous, les états émotionnels vont changer d’eux-mêmes. Alors qu’il est presque impossible d’expliquer comment et pourquoi ce changement s’effectue, ressentir ce changement est quasiment magique.
Malheureusement, nous avons souvent appris à nous détourner de nos états ou situations dits désagréables, à essayer de les ignorer ou à s’en divertir en nous embarquant dans des comportements court terme comme l’addiction. Ce comportement d’évitemment a pour effet de nous empêcher de surmonter les situations et d’y rester coincé-e-s, de les répéter jusqu’à ce qu’on apprenne à les gérer d’une autre manière.
Car comment serait-il possible de vivre et de chercher à résoudre ces états sans y porter notre attention? Comment pourrait votre garagiste réparer votre voiture s’il n’accepte pas de la prendre dans son garage, de passer du temps à trouver le problème ? Lorsque le problème est clair, la solution devient évidente.
Donc, il nous faudrait agir de la même manière avec nous-mêmes. C’est pour cela que la Mindfulness nous invite à developper une attention bienveillante pour ces états intérieurs purement physiques comme la fatigue, les douleurs ou la nervosité ou plutôt émotionels comme l’angoisse, la colère, la honte, le dégoût ou la tristesse. En nous aidant à prendre conscience de la nature éphémère de ce qui se passe en nous, au niveau des pensées, des sentiments et des comportements automatiques, cela va nous permettre ainsi de développer des attitudes plus sereines et de trouver des solutions plus durables, car nous n’avons plus besoin de nous battre contre ses états mais au contraire nous y mettons toute notre attention pour bien les connaître et les pacifier. L’énergie que nous ne perdons plus à les combattre peut maintenant être utiliser pour être constructif.
Comment faire ?
La pratique de la Mindfulness est à faire au mieux quotidiennement, de 5 à 20 minutes selon la disponibilité, pendant lesquelles on se retire dans un endroit où l’on peut rester en silence. On peut se concentrer sur sa respiration sans en changer le rythme ou bien sur ses pas dans la pratique marchée. Il existe une multitude de pratiques différentes et cela permet de choisir l’exercice qui nous est le plus facile.
Ensuite, il est utile d’essayer de pratiquer le reste de la journée en portant son attention sur ce qui se passe en nous, quelles sont les impulsions, les pensées, attentes et sentiments qui nous animent, non pas pour les contrôler, mais pour mieux les gérer.
Cette pratique du moment présent semble très simple, mais elle n’est pas facile. Elle demande beaucoup d’exercice et de patience. On pourrait se demander pourquoi la faire alors ? Probablement parce que nous n’avons pas vraiment le choix, l’alternative est de rester sous l’emprise de l’état chaotique de notre mental et de notre émotionnel ainsi que sous celui des autres.
Si vous souhaitez faire un essai, je vous y invite directement :
Lorsque vous êtes en route pour le travail, en voiture, prenez le temps de sentir les sensations de crispation, de tensions dans le corps : par exemple les mains crispées sur le volant, les épaules tirées vers le haut, le ventre noué, etc. Laissez ces crispations, ces tensions se relâcher. Est-ce que les tensions font de vous un meilleur conducteur ou une meilleure conductrice ? Comment ressentez-vous cela d’aller au travail dans un état crispé et tendu ?
Quelles sont les bénéfices de la Mindfulness dans le milieu du travail ?
Il me semble que la conséquence la plus frappante de cette pratique est que nous devenons plus calmes, plus posé-e-s, aussi plus réalistes vis-à-vis des objectifs et des conditions de travail dans lesquelles on se trouve. De ce plus grand calme intérieur vont naître plus d’idées utiles et même créatrices ainsi qu’une plus grande satisfaction avec soi et le monde, accompagnée d’une saine confiance en soi.
Donc, le monde du travail est un milieu predestiné où la pratique de la Mindfulness peut jouer un rôle important en tempérant nos attitudes. Nous pouvons apprendre à ne plus nous attarder sur les comportements désagréables de nos chefs ou de nos collègues et aussi à développer des attentes réalistes vis-à-vis de ces propres capacités et résultats possibles dans des situations données.
La pratique de la Mindfulness peut s’apprendre au mieux dans des cours MBSR, MBCT ou dérivés.
Petite inspiration pour le quotidien :
On demanda un jour à un homme comment il pouvait être toujours serein malgré ses nombreuses occupations. Celui-ci répondit :
« Quand je suis assis, je suis assis. Quand je suis debout, je suis debout. Quand je marche, je marche.
Ses interlocuteurs lui coupèrent alors la parole et lui dirent : « C’est ce que nous faisons aussi, que fais-tu donc de plus ? »
« Non, quand vous êtes assis, vous êtes déjà débout. Quand vous êtes debout, vous êtes déjà en marche. Quand vous marchez, vous courez déjà. Quand vous courez, vous êtes déjà au but...
Bonne réussite ! "
Pour en savoir plus :
- Dr. Jon Kabat-Zinn, Où tu vas, tu es. Apprendre à méditer pour se libérer du stress et des tensions profondes. Edition J’ai lu.
- Stéphane Leluc et Céline Lévita, Guide pratique de meditation – Déployez vos talents. Kindle
