Faites entendre votre voix
Présidente de la délégation chez Foyer Assurances et membre ALEBA depuis plus de trente ans, Eliane s’est imposée comme une figure de confiance et d’écoute pour ses collègues. Son parcours illustre la force de l’engagement syndical et l’importance d’un dialogue constructif dans le secteur des assurances.
Tout a commencé presque par hasard. « Quand j’ai commencé à travailler chez Foyer, une collègue est venue me voir en me disant : “Je suis déléguée du personnel, je te suggère de t’affilier toi aussi.” J’ai signé le formulaire et je suis devenue membre de l’ALEBA en 1991. À l’époque c'était bien plus courant d'être syndiqué, tout le monde le faisait. Je n’ai jamais pensé à quitter le syndicat depuis. »Cette rencontre fortuite a marqué le début d’un engagement qui dure depuis plus de trente ans.
Eliane s’est toujours sentie renforcée par la présence de l’ALEBA. « Je me sens plus forte avec le syndicat derrière moi. Si j’ai un problème ou une question, je peux toujours appeler l’ALEBA et demander conseil. »
« Je me sens plus forte avec le syndicat derrière moi. Si j’ai un problème ou une question, je peux toujours appeler l’ALEBA et demander conseil. »
Encouragée par Jim Schneider, elle s’est présentée aux élections syndicales de 2019 et a été élue. Cinq ans plus tard, en 2024, elle devient présidente de la délégation. Un rôle exigeant, mais qu’elle assume avec passion, épaulée par son collègue de longue date, Lionel Colle, aujourd’hui vice-président de la délégation.
Avec son équipe, Eliane rappelle que les conditions de travail favorables dont les employés bénéficient aujourd’hui sont le fruit de longues négociations syndicales. Un exemple concret est l’extension du télétravail : après une première phase avec un jour par semaine, jugée concluante, la délégation a obtenu le droit à deux jours de télétravail hebdomadaire. « Beaucoup pensent qu’on n’a pas besoin d’un syndicat tant qu’il n’y a pas de souci. Mais si nous bénéficions de bonnes conditions aujourd’hui, c’est parce que le syndicat s’est battu pour cela. »
« Beaucoup pensent qu’on n’a pas besoin d’un syndicat tant qu’il n’y a pas de souci. Mais si nous bénéficions de bonnes conditions aujourd’hui, c’est parce que le syndicat s’est battu pour cela. »
Écoute, dialogue et solutions concrètes : telle est la mission quotidienne d’Eliane. Les demandes de télétravail, la qualité et le prix des repas à la cantine, le bien-être, la mobilité ou encore les rappels aux règles de travail sont autant de sujets qu’elle aborde avec les employés et la direction. « Beaucoup de collègues viennent avec des soucis personnels. Il faut d’abord écouter, puis trouver la meilleure solution, parfois en allant discuter avec la direction. »
Elle souligne aussi l’importance des formations proposées par l’ALEBA : « J’ai beaucoup appris grâce aux formations, notamment celle donnée par mon collègue de l’ALEBA Laurent Tresch sur l’entretien préalable au licenciement. Cela nous permet de négocier des solutions concrètes et dignes pour les salariés concernés. »
Ce qui pousse Eliane à poursuivre sa mission, c’est la volonté d’apporter du soutien. « J’aime aider les gens, surtout ceux qui sont en détresse. Nous cherchons toujours des solutions qui conviennent à l’employeur et à l’employé, dans la transparence. » Parmi les avancées récentes, elle cite avec fierté la négociation d’une assurance santé complémentaire pour l’ensemble des employés de Foyer.
Pour Eliane, l’indépendance de l’ALEBA est sa force majeure : « Cela nous permet de dire les choses franchement. »
Elle s’investit également dans l’accueil des nouveaux employés, afin de leur faire découvrir l’importance de l’engagement syndical. « Lors des réunions d’intégration, je demande toujours : qui est syndiqué ? Souvent, presque personne. Ils ne comprennent pas encore l’importance d’être syndiqué, mais c’est notre rôle de leur expliquer. »
À travers son parcours, Eliane incarne la mission de l’ALEBA : représenter, accompagner et défendre les employés. Son témoignage rappelle que les droits d’aujourd’hui sont les conquêtes d’hier, et que l’avenir dépend de l’engagement collectif.