Jean-Louis Lannoo, une voix forte pour les salariés : élu Président de la délégation chez CACEIS Bank

Il est de ceux qu’on appelle quand ça chauffe. Une figure familière dans les couloirs syndicaux du secteur bancaire luxembourgeois, Jean-Louis Lannoo vient d’être élu Président de la délégation du personnel chez CACEIS Bank, Luxembourg Branch. Engagé, franc, et résolument tourné vers l’humain, il incarne un syndicalisme de terrain, sincère et déterminé.

Originaire de Belgique, Jean-Louis travaille au Grand-Duché depuis 2001. C’est d’ailleurs cette même année que naît son engagement syndical, dans des circonstances très concrètes.

« Tout a commencé quand mon employeur a refusé de me payer des heures supplémentaires, » raconte-t-il. « Je suis allé voir l’ALEBA, qui m’a défendu. On a gagné. Cette victoire m’a ouvert les yeux sur la force de la solidarité syndicale. »

Depuis, Jean-Louis n’a jamais cessé de défendre les droits de ses collègues. Il a été témoin – et acteur – de nombreuses luttes, batailles juridiques et négociations sociales.

«Nous vivons une époque très différente. Moi-même, quand je suis arrivé dans la finance, la Convention Collective existait déjà. Je n’étais pas intéressé par le syndicalisme. Toutes les lois et tous les avantages étaient déjà là, et je pensais que c’était normal. Je ne savais pas que c’était le résultat de négociations syndicales. 

Aujourd’hui, j’ai vécu plusieurs plans sociaux. J’ai connu des collègues qui disaient qu’ils en avaient marre de la banque et qui sont partis. Plus tard, ils m’ont recontacté en disant : “Tu n’imagines pas ! Là où je suis maintenant, il n’y a pas autant de jours de congé, pas de prime de juin, pas d’horaires flexibles.” Les gens ne se rendent pas compte de tout ce que les syndicats font pour les employés. Rien que pour la Convention Collective, il est important de s’affilier à un syndicat.

Aller au tribunal coûte de l’argent. Pour cela, un syndicat a besoin de membres. Un syndicat fort, c’est un syndicat soutenu. Sans cela, on ne peut pas agir.  Un syndicat fort, des salariés protégés. »

En tant que président de la délégation, Jean-Louis sait qu’il doit faire preuve d’écoute, de diplomatie et de fermeté.

« J’ai 30 délégués à réunir, avec des profils, des couleurs syndicales et des idées très différentes. Mon rôle, c’est de créer une délégation unie, une cohérence dans l’action. C’est un vrai défi, mais c’est aussi une richesse. »

Son action s’est déjà traduite par des avancées tangibles. Il a, par exemple, fait évoluer les conditions de paiement des heures supplémentaires, refusant que la barre soit fixée à 42 ou 41 heures, militant fermement pour qu’elles soient comptabilisées dès la 40ème heure.

Il a également obtenu l’allongement du délai d’information/consultation  de la délégation chez CACEIS – autrefois limité à 48 heures – à plusieurs semaines. Une évolution importante pour permettre un vrai dialogue social.

A l’époque de RBC IS (Acquis par CACEIS), lorsqu’il s’agissait de défendre un salarié injustement licencié, Jean-Louis n’a rien lâché.  Après deux ans de bataille, l’entreprise a préféré transiger que d’aller au tribunal. Une victoire de plus, silencieuse mais décisive.

Engagé, mais jamais dogmatique, il résume sa posture en une phrase :« Je défends des causes, pas des couleurs. »

Jean-Louis Lannoo, c’est l’exemple d’un syndicaliste de terrain, qui n’a rien oublié de son parcours, ni de l’injustice qui l’a mis sur ce chemin. Avec lui, la délégation chez CACEIS est entre de bonnes mains - humaines, solides, engagées.

Ne manquez pas l'interview de Richard Collarini, délégué à l'égalité chez CACEIS Bank.